La première exécution publique en Afghanistan depuis la prise de pouvoir des talibans a eu lieu ce jeudi 13 décembre dans le district de Sar-e Pol, dans le nord-ouest du pays. La loi moto est passée en force en septembre 2015 et permet aux militants islamistes de poursuivre les personnes qui ont commis des violations des droits humains, notamment les crimes contre l’humanité. Selon Washington, cette exécution constitue une « pratique odieuse » qui ne saurait être tolérée.
Depuis la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan, la loi moto est utilisée comme outil de propagande et d’oppression. Selon les autorités américaines, une première exécution publique a été effectuée ce jeudi à Kaboul. Les condamnés étaient accusés d’avoir participé à des crimes ouvertement antisoviétiques. La décision a été critiquée par les observateurs occidentaux, qui dénoncent une pratique “odieuse” qui contribue à alimenter le terrorisme.
Le président américain Barack Obama a déploré mercredi une “pratique odieuse” qui vient d’être commise en Afghanistan, cette première exécution publique depuis la prise de pouvoir des talibans. “Nous condamnons cette exécution brutale et épouvantable”, a déclaré Barack Obama lors d’un discours prononcé à la Maison Blanche.
Le dirigeant américain a rappelé que les talibans avaient promis de ne pas appliquer la peine de mort et qu’ils devaient désormais respecter cette promesse. “Les talibans doivent cesser immédiatement ces actes odieux et reprendre leur programme pacifique”, a-t-il ajouté.
Le président américain a également annoncé que des sanctions seront mises en place contre les responsables de ce massacre qui interroge sur la crise politique en Afghanistan.
Depuis le début de l’année, la loi moto est en usage en Afghanistan. Cette loi a été promulguée le 8 mars 2017 et est censée faciliter les échanges entre la population et les forces de sécurité.
La première exécution publique en application de la loi moto a eu lieu ce week-end à Kandahar. L’accusé est un membre des talibans, accusé d’avoir assassiné un policier. La pratique de l’exécution publique en application de la loi moto est souvent condamnée par les associations internationales comme étant une pratique “odieuse”.
Depuis sa prise de pouvoir en décembre, l’État islamique (EI) a commencé à appliquer la loi moto, qui impose aux femmes de se voiler et d’éviter tout contacts avec les hommes.
Dans un premier épisode, le 30 janvier, cinq femmes ont été condamnées à mort pour avoir refusé de se couvrir. L’exécution publique a eu lieu hier matin à Kaboul. C’est la première fois que la loi moto est appliquée depuis son instauration par le groupe terroriste en 2014.
Les États-Unis sont extrêmement critiques de cette pratique vengeresse qui rappelle les crimes des talibans. “Cette exécution est une horrible illustration du genre d’actions barbares et odieuses que les dirigeants du groupe terroriste islamique (EI) infligent aux populations civiles”, a déclaré le porte-parole du Pentagone, jeudi 27 janvier.
Après une année de discussions et d’échanges, la loi moto est entrée en vigueur en Afghanistan. Cette loi permet aux voitures étant immatriculées dans un des Etats membres de l’OTAN de circuler sur les routes nationales. Les talibans ont déjà commencé à utiliser cette loi pour reprendre territoire. Washington déplore cette pratique “odieuse” qui va encourager les militants islamistes à se regrouper.
La première exécution publique en Afghanistan depuis la prise de pouvoir des talibans a été une honte pour le pays et un désastre pour les droits de l’homme. Washington déplore vigoureusement cette pratique “odieuse” qui vient se mettre à contrepoids aux progrès accomplis par les États-Unis durant ces derniers 20 ans. La Coalition internationale anti-impunité appelle au gouvernement afghan à suspendre immédiatement toutes les exécutions, y compris celles qui auront lieu après la fin du mandat du nouveau président américain Donald Trump.