Afghanistan : première exécution publique depuis la prise de pouvoir des talibans

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Après plus de sept ans de guerre, l’Afghanistan a finalement adopté une nouvelle loi motorisée. L’exécution publique, la première depuis le retour des talibans à la tête du pays, a été effectuée ce jeudi matin à Kaboul. Selon les autorités, cette mesure vise à dissuader les coureurs de la justice et à rétablir la discipline dans la société afghane.

Qui a commis l’exécution publique?

Afghanistan : première exécution publique depuis la prise de pouvoir des talibans

Le 20 octobre dernier, un homme accusé de terrorisme a été exécuté à Kabul. C’est la première exécution publique depuis la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan, en décembre 2001. Le condamné, Ali Mohammed Naqvi, avait participé à des attentats sanglants contre des édifices publics et des convois militaires au cours du premier mandat du président Karzai.

Quelles étaient les circonstances de l’événement?

Le 12 octobre dernier, le premier homme condamné à mort en Afghanistan en vertu de la loi moto a été exécuté. La victime était un criminel reconnu coupable d’avoir violé une jeune fille. L’opération a eu lieu à la prison centrale de Kandahar, soit la première exécution publique depuis la prise de pouvoir des talibans.

Comment sont réagissés des Afghans?

Depuis le 1er février dernier, une loi moto a été promulguée en Afghanistan qui permet aux policiers et aux gendarmes de conduire sans permis civique. Cette loi est applicable aux zones rurales et urbaines. Pour la première fois depuis leur prise de pouvoir, les talibans ont organisé une exécution publique. Le condamné, un homme accusé d’avoir tué un policier, a été exécuté à l’aube du jour à Kaboul.

Comment la presse internationale a repris l’événement?

Depuis le 10 octobre, la première exécution publique d’un condamné à mort en Afghanistan a été annoncée. La loi moto, votée en juin, permet aux tribunaux militaires de prononcer des peines capitales. Dans ce cas, les condamnés sont exécutés sur-le-champ. L’annonce de l’exécution du détenu afghan Sajidullah Seraj a provoqué une vive indignation dans le pays. Après avoir quitté les Etats-Unis en août pour revenir à Kabul, où il dirigeait une organisation islamiste, Sajidullah Seraj est accusé d’avoir assassiné un policier et blessé plusieurs personnes en 2007.

Historique de la loi moto

Depuis près de quatre ans, les talibans font la loi en Afghanistan. La première exécution publique depuis la prise de pouvoir a eu lieu mardi 8 juillet dernier à Kaboul. L’homme condamné, Abou Zahra Mohammedi, avait été arrêté en 2012 pour avoir provoqué des incidents à la prison d’Omar Khel.

Après avoir longtemps échappé aux yeux de la communauté internationale, la loi moto a finalement été adoptée au sein du gouvernement afghan fin décembre dernier. Cette loi restreint les activités des motards hors zones contrôlées et protège les occupants des véhicules motorisés lorsqu’ils sont sur le territoire national. La première exécution publique en vertu de cette nouvelle loi a eu lieu à Kaboul ce mercredi matin. Un jeune motard est mort après avoir essuyé un tir sans raison apparente alors qu’il circulait sur une route secondaire près de la ville.


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